Trublion fait de la musique
Il joue de la guitare et fait face à ses propres démons/défis créatifs : trouver le temps, apprendre, avancer, créer. Ce que je connais de la musique ne correspond qu'à des playlists Spotify et une expérience ratée de flûtiste. Je trouvais ça intéressant de partager ses expériences sonores.

Vous connaissez Trublion si vous suiviez nos aventures en Californie. Trublion fait des sciences de la Terre. C’est quelqu’un de cartĂ©sien (qui aime beaucoup les cailloux). Cela n’enlève rien Ă sa fibre crĂ©ative et son esprit subversif. C’est de lĂ que vient son pseudo. Etre crĂ©atif et cartĂ©sien semble antagoniste. Mais il faut de l’imagination pour ĂŞtre chercheur.
Créativité & musique
Il y a un an, nous avons passĂ© ensemble un pacte crĂ©atif. Depuis, nous organisons des soirĂ©es dĂ©diĂ©es Ă nos activitĂ©s. Nom de code : creative nights. Cela n’a rien d’un atelier convivial. En gĂ©nĂ©ral, le tableau est plus sombre. Tandis qu’il fait nuit noire, il est dans une pièce et moi dans une autre. Il fait de la musique pendant que j’Ă©cris, je lis, je calligraphie, je dĂ©veloppe mes photos, je blogue (je magouille, quoi). Nous ne communiquons pas beaucoup. Nous poursuivons nos buts personnels.
Au tout dĂ©but de notre blog d’expat’, Trublion avait Ă©crit un billet. Il pensait continuer Ă contribuer. Pour respecter son droit d’auteur et son implication de mannequin sur les photos, je racontais nos aventures sous la signature de “Magouille et Trublion”. Depuis notre retour en France, je me suis rĂ©appropriĂ© les lieux. Merrygraph est mon blog. Mais il reste un acteur de l’ombre.
Je me suis dit que ça serait sympa de vous donner de ses news. Lui, sa passion, c’est la musique. Au dĂ©part, sa bonne rĂ©solution n’Ă©tait rien d’autre que de faire de la guitare, dans le sens “pratiquer”. De fil en aiguille, il s’est lancĂ© dans… l’auto-production musicale. C’est ça, l’aventure crĂ©ative. On pense faire quelque chose, et on se retrouve Ă faire un truc diffĂ©rent.
Sa problĂ©matique, c’Ă©tait d’enregistrer ce qu’il jouait (ses bouts de musique Ă lui). Il faisait ça sur son tĂ©lĂ©phone ou avec une pĂ©dale Ă©lectrique, Ă l’arrache. Puis il a commencĂ© Ă vouloir faire ça plus proprement. En langage de geek, ceci veut dire : je vais acheter plein de matos et regarder plein de tutos. Il a mis le doigt dans l’engrenage. YouTube est devenu son ami. Il a dĂ©couvert plein d’ingĂ©nieurs du son prodiguant des conseils super pointus. Il a mordu.
Mois après mois, je l’ai vu passer des heures avec ses Ă©couteurs vissĂ©s sur les oreilles Ă regarder Warren, Graham et Dave. Il a commencĂ© Ă s’enregistrer Ă la guitare. Puis, il s’est mis Ă faire de la batterie avec un logiciel (oui on peut ĂŞtre Dave Grohl sans ĂŞtre Dave Grohl). En ce moment, il apprend Ă jouer autre chose qu’Au clair de la lune sur un petit clavier. Bref, il est en train de devenir son groupe Ă lui tout seul.
“Se former Ă la technique, c’est possible. Tout le monde peut faire sa musique et la partager. Il suffit d’un instrument et d’un ordinateur. Se former Ă l’art, c’est pas possible. Le plus important et le plus difficile, c’est de crĂ©er quelque chose de bien.”
Me dit-il. Moi qui pensais avoir une chance de faire les maracas, je crains qu’il soit dur sur les auditions. De mon cĂ´tĂ©, je lui ai proposĂ© de partager sa musique ici, sous un format particulier que j’aimerais construire.
Il tâtonne durant des heures pour crĂ©er sa musique. Il essaie de renouer avec la thĂ©orie musicale, que certains utilisent comme outil de composition. Mais il s’appuie davantage sur son intuition. J’imagine que c’est comme si on te donnait la recette magique pour Ă©crire un best-seller ou peindre une oeuvre d’art. Ce n’est pas possible, non ?
